Le soubassement des gradins, qui semble utiliser la cavité d’une carrière déjà exploitée, est taillé directement dans le roc. L’arène, étirée et arrondie à ses extrémités, n’adopte pas la forme traditionnelle de l’ellipse. Le mur du podium était muni d’un filet de protection disposé sur des piquets de bois sans doute déployé à l’occasion des venationes.
Le Grand Amphithéâtre d’El Jem est le monument romain le plus célèbre de Tunisie et l’amphithéâtre le mieux conservé d’Afrique du Nord. Sa façade à 3 niveaux reprend le modèle mis en œuvre au Colisée. Son bon état de conservation a permis de reconstituer intégralement le principe de son fonctionnement intérieur (circulation des spectateurs, réseau d’égouts, coulisses souterraines).
Cet amphithéâtre de dimensions modestes, mais entièrement construit en grand appareil, occupe le sommet d’une colline dans laquelle il est en partie creusé. Il s’inscrit dans une série d’amphithéâtres africains de structure semblable réalisés durant la même période.
La construction de cet amphithéâtre utilitaire, réalisé avec des ressources locales, est sans doute liée à l’installation à proximité de la Legio III Augusta (unique légion romaine en Afrique). Il a été agrandi et restauré à plusieurs reprises à partir de 169 ap. J.-C.
A Ephèse, comme dans d’autres cités de l’Orient romain, le théâtre hellénistique d’origine a été modifié à l’époque romaine pour accueillir les spectacles propres à l’amphithéâtre, parallèlement à la représentation du répertoire théâtral traditionnel.
L’amphithéâtre de Pompéi est le mieux conservé et le plus ancien des premiers amphithéâtres. Il illustre le passage du plan ancien, hérité des installations provisoires sur le forum à la nouvelle forme elliptique.
Par son ampleur, c’est le second amphithéâtre après le Colisée. Son sous-sol intégralement conservé permet d’observer le système de récupération des eaux pluviales dirigées vers de grandes citernes, le fonctionnement des monte-charges, les trappes de sortie des cages et les pièces réservées aux fauves.
Le grand sous-sol de cet amphithéâtre est intégralement conservé sur deux niveaux. Accessible par des rampes placées à chacune des extrémités du grand axe, il comprenait 48 cages pour les animaux reliées à autant de monte-charges dont on a pu restituer le principe de fonctionnement.
Construit en brique, l’amphithéâtre Castrense est, avec le Colisée, l’un des deux amphithéâtres subsistant à Rome. Il était réservé à l’empereur et à ses hôtes. Ses vestiges sont aujourd’hui le jardin annexe de la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem, ce qui les rend inaccessibles au public.
Le Colisée, qui doit son surnom à la proximité du colosse doré de Néron, est le plus grand amphithéâtre du monde romain. Sa façade se compose de trois niveaux d’arcades plus un étage, chacun décoré de colonnes ou de pilastres engagés. Sa construction n’est achevée qu’en en 90 ap. J.-C. L’édifice s’insérait dans un quartier entièrement consacré aux jeux (caserne des gladiateurs, hôpital, armurerie…).
L’amphithéâtre a été entièrement creusé dans le roc avec la même méthode que celle utilisée dans les carrières pour l’extraction des blocs. La colline a été débitée bloc par bloc. L’arène ne possède ni sous-sol ni carceres. Bien qu’il ne comporte aucune partie maçonnée, ce monument est la réplique parfaite d’un amphithéâtre bâti.
Seules quatre travées sont intégralement conservées sur toute leur hauteur. Les arcs et l’extrémité des murs de sa structure étaient bâtis en pierre de taille mais tous les murs intérieurs ont été construits en galets du fleuve Adige, le matériau local le plus courant. Au milieu de l’arène, on peut encore observer un grand bassin destiné à accueillir des naumachies.
La structure interne de cet amphithéâtre et les gradins, qui étaient en bois, ont disparu. Seule subsiste sa magnifique façade en pierre de calcaire local. Le monument présente l’originalité de posséder quatre grandes cages d’escalier. Les réservoirs placés à leur sommet ont peut-être servi à fournir l’eau utilisée pour les sparsiones, aspersions de parfum destinées à rafraîchir le public.
Ce monument a été presque entièrement creusé dans le sol. La partie supérieure de la cavea était supportée par des remblais compartimentés. A l’exception des entrées axiales et du mur du podium, bâtis en grand appareil, le monument a été construit en petit appareil.
Un premier édifice, supporté par des remblais, est bâti en 73-74 ap J.-C. à l’arrivée d’une légion. Il est remplacé par un théâtre lorsque cette dernière quitte la ville. Un nouvel amphithéâtre est alors construit sur un autre site. Presque entièrement creusé dans le sol, seuls les gradins situés aux extrémités prenaient appui sur des remblais.
L’amphithéâtre d’Italica, l’un des plus grands par ses dimensions, était doté d’une petite chapelle. La chapelle a été identifiée sur plusieurs autres sites comme étant un lieu de culte à Némésis, déesse vénérée par les gladiateurs et les venatores. Des naumachies pouvaient être organisées dans cet édifice.
L’élément le plus remarquable de ce monument est un grand bassin rectangulaire, profond de 1,25m, placé au centre de l’arène. Un aqueduc permettait de remplir ce bassin et d’y organiser des spectacles nautiques. Il est remplacé au IIe siècle ap. J.-C. par un sous-sol abritant les coulisses.
L’amphithéâtre de Tarragone domine la mer. Une partie de sa cavea est adossée à la colline rocheuse, tandis que l’autre partie, de structure creuse, repose sur des murs rayonnants. La façade possédait deux niveaux d’arcades mais toute la partie supérieure a aujourd’hui disparu.
Il s’agit de l’un de ces édifices « mixtes » que l’on rencontre en Gaule Celtique : sa cavea semi-circulaire s’apparente à celle d’un théâtre mais elle est associée à une arène elliptique. Entre 1993 et 1995, une couverture de gradins en matériau imputrescible est installée pour protéger les maçonneries de la partie ouest des intempéries.
L’amphithéâtre de Lutèce est l’un des rares exemples de monuments « mixtes » situés dans un cadre urbain. La cavea, adossée à flanc de colline, avait une forme de fer à cheval. L’aire de spectacle était elliptique. L’édifice était complété par un mur de scène restitué par hypothèse.
L’amphithéâtre de Cimiez, construit au nord de la ville antique de Nice, est un édifice de petite dimension, l’un des plus petits connus en France. Des corbeaux en façade maintenaient les mâts de bois pour le velum. On accédait aux gradins par la périphérie de l’édifice, de plain-pied au Nord-Est, et par des vomitoires sur le côté opposé.
© MAN/Ville de Nice
L’édifice, qui emploie très largement le petit appareil, est édifié à l’extérieur de l’enceinte de Fréjus. Une partie de la cavea est installée à flanc de colline, économisant la construction de murs rayonnants. Le projet de mise en valeur (2009-2012) a reconstitué les deux premiers niveaux de la cavea et permet aujourd’hui à l’édifice de retrouver sa fonction de monument de spectacles.
© Ville de Fréjus
Inspiré du Colisée de Rome, il sert de modèle à l’amphithéâtre de Nîmes. Du Moyen Age au XIXe siècle, les deux monuments se transforment en forteresse puis en quartier d’habitation. Contrairement à Nîmes, l’amphithéâtre d’Arles n’a pas conservé son étage attique. Le niveau de la piste actuelle est celui des coulisses antiques, à l’origine aménagées en sous-sol.
© H.-L. Casès, Ville d’Arles
De l’amphithéâtre de Narbonne ne subsistent que les fondations situées sous le niveau actuel de la ville. Des fouilles archéologiques ont montré qu’il s’agissait d’un amphithéâtre à structure creuse, bâti en petit appareil et de taille moyenne.
Cet amphithéâtre près de Toulouse présente l’originalité d’avoir une structure presque entièrement en briques. En raison de ses dimensions trop modestes et de son éloignement de la ville, on ne peut pas le considérer comme l’amphithéâtre de l’antique ville de Toulouse (Tolosa). Il était peut-être lié à un grand sanctuaire dont les vestiges ont été observés dans le voisinage.
Le monument est implanté sur le versant d’un plateau calcaire qui domine la ville antique au nord. Composé de 80 travées voutées, l’amphithéâtre ne possédait pas de sous-sol. Il devient bastion du rempart à la fin du IIIe siècle après J.-C., château comtal au XIIe siècle puis couvent des Visitandines en 1641. Au XIXe siècle, le site est aménagé en jardin public.
© Ville de Périgueux
L’amphithéâtre de Saintes fait partie des premiers amphithéâtres construits en Gaule romaine. Il ne possède pas de sous-sol, ce qui est l’une des caractéristiques de ces édifices précoces. Il marque par sa conception la transition entre amphithéâtres à structure pleine et amphithéâtres à structure creuse.
© Ville de Saintes
L’amphithéâtre « mixte » était rattaché à un sanctuaire rural dédié à Mercure et à Apollon. Sa cavea semi-circulaire était complétée par une petite arène et par un bâtiment de scène de dimensions très réduites. Les représentations destinées à distraire les pèlerins, avaient sans doute un caractère sacré en lien avec l’activité du sanctuaire.
Les quelques vestiges qui subsistent encore aujourd’hui – soubassements maçonnés découverts lors des travaux urbains, dans des caves, une arche dans une rue – montrent des murs construits en petit appareil. Aujourd’hui le plan de l’amphithéâtre de Poitiers reste encore perceptible dans le tracé des rues de la ville.
L’amphithéâtre des Trois Gaules (Lyonnaise, Belgique et Aquitaine) accueillait chaque année les plus hauts fonctionnaires de Gaule pour assister à des jeux en hommage à l’Empereur et à Rome. L’arène ne possède pas de sous-sol. L’édifice a connu une extension considérable au IIe siècle ap. J.-C.
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