Carte des amphithéâtres romains

LEPTIS MAGNA / LEPTIS MAGNA

Lybie 56 ap. J.-C. - 21 000 spectateurs Structure pleine

Le soubassement des gradins, qui semble utiliser la cavité d’une carrière déjà exploitée, est taillé directement dans le roc. L’arène, étirée et arrondie à ses extrémités, n’adopte pas la forme traditionnelle de l’ellipse. Le mur du podium était muni d’un filet de protection disposé sur des piquets de bois sans doute déployé à l’occasion des venationes.

EL JEM / THYSDRUS

Tunisie IIIe siècle ap. J.-C. - 27 000 – 30 000 spectateurs Structure creuse

Le Grand Amphithéâtre d’El Jem est le monument romain le plus célèbre de Tunisie et l’amphithéâtre le mieux conservé d’Afrique du Nord. Sa façade à 3 niveaux reprend le modèle mis en œuvre au Colisée. Son bon état de conservation a permis de reconstituer intégralement le principe de son fonctionnement intérieur (circulation des spectateurs, réseau d’égouts, coulisses souterraines).

OUDNA / UTHINA

Tunisie IIe siècle ap. J.-C. - 12 000 spectateurs Structure pleine

Cet amphithéâtre de dimensions modestes, mais entièrement construit en grand appareil, occupe le sommet d’une colline dans laquelle il est en partie creusé. Il s’inscrit dans une série d’amphithéâtres africains de structure semblable réalisés durant la même période.

LAMBESE / LAMBAESIS

Algérie IIe siècle ap. J.-C. - 10 000 – 12 000 spectateurs Structure pleine

La construction de cet amphithéâtre utilitaire, réalisé avec des ressources locales, est sans doute liée à l’installation à proximité de la Legio III Augusta (unique légion romaine en Afrique). Il a été agrandi et restauré à plusieurs reprises à partir de 169 ap. J.-C.

EPHESE / EPHESUS

Turquie 66-144 ap. J.-C. (reconstruction) - 24 000 - 25 000 spectateurs Edifice mixte d’Orient

A Ephèse, comme dans d’autres cités de l’Orient romain, le théâtre hellénistique d’origine a été modifié à l’époque romaine pour accueillir les spectacles propres à l’amphithéâtre, parallèlement à la représentation du répertoire théâtral traditionnel.

POMPEI / POMPEI

Italie 70-65 av. J.-C. - 22 000 spectateurs Structure pleine

L’amphithéâtre de Pompéi est le mieux conservé et le plus ancien des premiers amphithéâtres. Il illustre le passage du plan ancien, hérité des installations provisoires sur le forum à la nouvelle forme elliptique.

CAPOUE / CAPUA

Italie Début du IIe siècle ap. J.-C. - 37 000 spectateurs Structure creuse

Par son ampleur, c’est le second amphithéâtre après le Colisée. Son sous-sol intégralement conservé permet d’observer le système de récupération des eaux pluviales dirigées vers de grandes citernes, le fonctionnement des monte-charges, les trappes de sortie des cages et les pièces réservées aux fauves.

POUZZOLES / PUTEOLI

Italie Fin du Ier siècle ap. J.-C. - 28 000 spectateurs Structure creuse

Le grand sous-sol de cet amphithéâtre est intégralement conservé sur deux niveaux. Accessible par des rampes placées à chacune des extrémités du grand axe, il comprenait 48 cages pour les animaux reliées à autant de monte-charges dont on a pu restituer le principe de fonctionnement.

ROME / ROMA - L’AMPHITHEATRUM CASTRENSE

Italie Début du IIIe siècle ap. J.-C. Structure creuse

Construit en brique, l’amphithéâtre Castrense est, avec le Colisée, l’un des deux amphithéâtres subsistant à Rome. Il était réservé à l’empereur et à ses hôtes. Ses vestiges sont aujourd’hui le jardin annexe de la basilique Sainte-Croix-de-Jérusalem, ce qui les rend inaccessibles au public.

ROME / ROMA - LE COLISÉE

Italie 71- 90 ap. J.-C. - 50 000 spectateurs Structure creuse

Le Colisée, qui doit son surnom à la proximité du colosse doré de Néron, est le plus grand amphithéâtre du monde romain. Sa façade se compose de trois niveaux d’arcades plus un étage, chacun décoré de colonnes ou de pilastres engagés. Sa construction n’est achevée qu’en en 90 ap. J.-C. L’édifice s’insérait dans un quartier entièrement consacré aux jeux (caserne des gladiateurs, hôpital, armurerie…).

SUTRI / SUTRIUM

Italie 40-30 av. J.-C. - 9 000 spectateurs Structure pleine

L’amphithéâtre a été entièrement creusé dans le roc avec la même méthode que celle utilisée dans les carrières pour l’extraction des blocs. La colline a été débitée bloc par bloc. L’arène ne possède ni sous-sol ni carceres. Bien qu’il ne comporte aucune partie maçonnée, ce monument est la réplique parfaite d’un amphithéâtre bâti.

VERONE / VERONA

Italie Ier siècle. ap. J.-C. - 30 000 spectateurs Structure creuse

Seules quatre travées sont intégralement conservées sur toute leur hauteur. Les arcs et l’extrémité des murs de sa structure étaient bâtis en pierre de taille mais tous les murs intérieurs ont été construits en galets du fleuve Adige, le matériau local le plus courant. Au milieu de l’arène, on peut encore observer un grand bassin destiné à accueillir des naumachies.

PULA / POLA

Croatie Ier siècle ap. J.-C. - 24 000 spectateurs Structure creuse

La structure interne de cet amphithéâtre et les gradins, qui étaient en bois, ont disparu. Seule subsiste sa magnifique façade en pierre de calcaire local. Le monument présente l’originalité de posséder quatre grandes cages d’escalier. Les réservoirs placés à leur sommet ont peut-être servi à fournir l’eau utilisée pour les sparsiones, aspersions de parfum destinées à rafraîchir le public.

AVENCHES / AVENTICUM

Suisse Début du IIe siècle ap. J.-C. - 8 000 spectateurs Structure pleine

Ce monument a été presque entièrement creusé dans le sol. La partie supérieure de la cavea était supportée par des remblais compartimentés. A l’exception des entrées axiales et du mur du podium, bâtis en grand appareil, le monument a été construit en petit appareil.

AUGST / AUGUSTA RAURICA

Suisse 150 ap. J.-C. - 14 000 spectateurs Structure pleine

Un premier édifice, supporté par des remblais, est bâti en 73-74 ap J.-C. à l’arrivée d’une légion. Il est remplacé par un théâtre lorsque cette dernière quitte la ville. Un nouvel amphithéâtre est alors construit sur un autre site. Presque entièrement creusé dans le sol, seuls les gradins situés aux extrémités prenaient appui sur des remblais.

ITALICA / ITALICA

Espagne Début du IIe siècle ap. J.-C. - 34 000 spectateurs Structure mixte pleine/creuse

L’amphithéâtre d’Italica, l’un des plus grands par ses dimensions, était doté d’une petite chapelle. La chapelle a été identifiée sur plusieurs autres sites comme étant un lieu de culte à Némésis, déesse vénérée par les gladiateurs et les venatores. Des naumachies pouvaient être organisées dans cet édifice.

MERIDA / EMERITA AUGUSTA

Espagne 8 av. J.-C. - 20 000 spectateurs Structure pleine

L’élément le plus remarquable de ce monument est un grand bassin rectangulaire, profond de 1,25m, placé au centre de l’arène. Un aqueduc permettait de remplir ce bassin et d’y organiser des spectacles nautiques. Il est remplacé au IIe siècle ap. J.-C. par un sous-sol abritant les coulisses.

TARRAGONE / TARRACO

Espagne IIe siècle ap. J.-C. - 24 000 spectateurs Structure mixte

L’amphithéâtre de Tarragone domine la mer. Une partie de sa cavea est adossée à la colline rocheuse, tandis que l’autre partie, de structure creuse, repose sur des murs rayonnants. La façade possédait deux niveaux d’arcades mais toute la partie supérieure a aujourd’hui disparu.

GRAND / GRAND

France Fin du Ier siècle ap. J.-C. - 13 000 -17 000 spectateurs Semi-amphithéâtre

Il s’agit de l’un de ces édifices « mixtes » que l’on rencontre en Gaule Celtique : sa cavea semi-circulaire s’apparente à celle d’un théâtre mais elle est associée à une arène elliptique. Entre 1993 et 1995, une couverture de gradins en matériau imputrescible est installée pour protéger les maçonneries de la partie ouest des intempéries.

PARIS / LUTETIA PARISIORUM

France Ier-IIe siècle ap. J.-C. - 18 000 spectateurs Semi-amphithéâtre

L’amphithéâtre de Lutèce est l’un des rares exemples de monuments « mixtes » situés dans un cadre urbain. La cavea, adossée à flanc de colline, avait une forme de fer à cheval. L’aire de spectacle était elliptique. L’édifice était complété par un mur de scène restitué par hypothèse.

CIMIEZ / CEMENELUM

France Fin Ier / 1ère moitié du IIe siècle ap. J.-C. - 4 000 spectateurs Structure pleine

L’amphithéâtre de Cimiez, construit au nord de la ville antique de Nice, est un édifice de petite dimension, l’un des plus petits connus en France. Des corbeaux en façade maintenaient les mâts de bois pour le velum. On accédait aux gradins par la périphérie de l’édifice, de plain-pied au Nord-Est, et par des vomitoires sur le côté opposé.
© MAN/Ville de Nice

FREJUS / FORUM JULII

France Ier siècle ap. J.-C. - 13 000 spectateurs Structure creuse

L’édifice, qui emploie très largement le petit appareil, est édifié à l’extérieur de l’enceinte de Fréjus. Une partie de la cavea est installée à flanc de colline, économisant la construction de murs rayonnants. Le projet de mise en valeur (2009-2012) a reconstitué les deux premiers niveaux de la cavea et permet aujourd’hui à l’édifice de retrouver sa fonction de monument de spectacles.
© Ville de Fréjus

ARLES / ARELATE

France Fin du Ier siècle ap. J.-C. - 23 000 spectateurs Structure creuse

Inspiré du Colisée de Rome, il sert de modèle à l’amphithéâtre de Nîmes. Du Moyen Age au XIXe siècle, les deux monuments se transforment en forteresse puis en quartier d’habitation. Contrairement à Nîmes, l’amphithéâtre d’Arles n’a pas conservé son étage attique. Le niveau de la piste actuelle est celui des coulisses antiques, à l’origine aménagées en sous-sol.
© H.-L. Casès, Ville d’Arles

NARBONNE / NARBO MARTIUS

France 70 ap. J.-C. - 15 000 spectateurs Structure creuse

De l’amphithéâtre de Narbonne ne subsistent que les fondations situées sous le niveau actuel de la ville. Des fouilles archéologiques ont montré qu’il s’agissait d’un amphithéâtre à structure creuse, bâti en petit appareil et de taille moyenne.

PURPAN / PURPAN

France 50-150 ap. J.-C. - 6 500 spectateurs Structure pleine

Cet amphithéâtre près de Toulouse présente l’originalité d’avoir une structure presque entièrement en briques. En raison de ses dimensions trop modestes et de son éloignement de la ville, on ne peut pas le considérer comme l’amphithéâtre de l’antique ville de Toulouse (Tolosa). Il était peut-être lié à un grand sanctuaire dont les vestiges ont été observés dans le voisinage.

PERIGUEUX / VESUNNA / CIVITAS PETRUCORIORUM

France Ier siècle ap. J.-C. - 18 000 spectateurs Structure pleine

Le monument est implanté sur le versant d’un plateau calcaire qui domine la ville antique au nord. Composé de 80 travées voutées, l’amphithéâtre ne possédait pas de sous-sol. Il devient bastion du rempart à la fin du IIIe siècle après J.-C., château comtal au XIIe siècle puis couvent des Visitandines en 1641. Au XIXe siècle, le site est aménagé en jardin public.
© Ville de Périgueux

SAINTES / MEDIOLANUM SANTONUM

France Début du Ier siècle ap. J.-C. - 15 000 spectateurs Structure mixte pleine/creuse

L’amphithéâtre de Saintes fait partie des premiers amphithéâtres construits en Gaule romaine. Il ne possède pas de sous-sol, ce qui est l’une des caractéristiques de ces édifices précoces. Il marque par sa conception la transition entre amphithéâtres à structure pleine et amphithéâtres à structure creuse.
© Ville de Saintes

SANXAY / SANXAY

France Ier siècle ap. J.-C. - 8 700 spectateurs Théâtre-amphithéâtre

L’amphithéâtre « mixte » était rattaché à un sanctuaire rural dédié à Mercure et à Apollon. Sa cavea semi-circulaire était complétée par une petite arène et par un bâtiment de scène de dimensions très réduites. Les représentations destinées à distraire les pèlerins, avaient sans doute un caractère sacré en lien avec l’activité du sanctuaire.

POITIERS / LIMONUM PICTONUM

France Ier- IIe siècle ap. J.-C. - 22 000 spectateurs Structure creuse

Les quelques vestiges qui subsistent encore aujourd’hui – soubassements maçonnés découverts lors des travaux urbains, dans des caves, une arche dans une rue – montrent des murs construits en petit appareil. Aujourd’hui le plan de l’amphithéâtre de Poitiers reste encore perceptible dans le tracé des rues de la ville.

LYON / LUGDUNUM

France 19 ap. J.-C.et IIe ap. J.-C. -
1 800 puis 27 000 spectateurs
Structure pleine

L’amphithéâtre des Trois Gaules (Lyonnaise, Belgique et Aquitaine) accueillait chaque année les plus hauts fonctionnaires de Gaule pour assister à des jeux en hommage à l’Empereur et à Rome. L’arène ne possède pas de sous-sol. L’édifice a connu une extension considérable au IIe siècle ap. J.-C.

Ajouter aux favoris
Avec le soutien de la
DRAC Languedoc-Roussilon
Préfet du Languedoc-Roussillon
Universcience
Investissements d'avenir
INRAP
Nîmes Logo